L’origine des chiens d’arrêt est ancienne et discutée. Si certains auteurs fixent l’origine du chien d’arrêt en Espagne, d’autres sources regardent du coté de l’Italie, mais tous reconnaissent que Gaston Phébus est le premier à en relater l’utilisation dans son « Livre de chasse », écrit à la fin du XIVème siècle. Il nous apprends notamment qu’au Moyen-Âge, des chiens moins rapides que les courants avaient pour mission d’aider les rapaces en traquant le gibier au sol pour le faire voler ou courir. Leur rôle évolua au fil des siècles jusqu’à l’apparition des armes à feux nécessitant une certaine sagesse de l’animal au départ du gibier et donc l’arrêt que l’on connait aujourd’hui.

Le chien arrêt est quasi exclusivement destiné à la chasse individuelle. Son rôle consiste à, couvrant le terrain devant son maitre, recherche et arrêter le gibier sans le poursuivre. Il doit également savoir pister le gibier qui se défile (qui « piète ») pour ne pas le perdre, tout en marquant des arrêts successifs pour ne pas bourrer au risque de faire voler le fuyard sans laisser à son maitre le temps de le rejoindre. Le rôle du chien d’arrêt est délicat. Il doit être passionné dans la quête mais tout en maitrise dans l’arrêt et le contrôle du gibier, tout cela avec son nez, car c’est bien l’organe olfactif qui est mobilisé dans cet art.